Half-Ironman de Lacanau

Half-Ironman de Lacanau

Un long week-end de Mai à Lacanau. Du soleil. Pour faire du surf ? Bien sûr que non, c’est la reprise de la saison de triathlon !

Je n’ai pas blogué depuis fin janvier. La faute à des blessures à répétitions et un peu de démotivation en CAP. Et pourtant, le 22 janvier, mon premier 10km. 40‘30, pas si mal. Et puis rechute du genou. Toujours des douleurs jusqu’à avril. Et début avril, premier marathon. Jusqu’au 30ème, ca tient. Puis l e genou se manifeste. 3h53 à l’arrivée. Bien, mais peut mieux faire. Deux semaines après, reprise d’entrainement en CAP. Objectif, le half-ironman qui approche à grande vitesse. Le 6 mai.

Pas vraiment d’objectif de temps, au mieux de vagues estimations. Seul but : prendre des repères et tester un peu l’enchaînement nat’ / vélo / CAP sur des distances un peu plus grandes. Et accompagner les copains pour un bon week-end en bord de mer.

Jeudi soir, préparation du sac à dos. Le triathlon, c’est avant tout de la logistique. Chaussures de vélo, combinaison de nat’, et pour les fesses sensibles que nous sommes, cuissard et jersey vélo. Du coup, le gros sac à dos de rando déborde.

Vendredi matin, 6h. Réveil. Douche rapide. Sac à dos sur le dos. Pas si facile de faire du vélo avec un aussi gros sac. Heureusement, la gare n’est pas loin. Et c’est parti pour l’emballage de vélo.

emballage

Élise nous rejoint avec son sac à vélo. Plus simple, mais moins drôle ☺

Après un train, une bière, et un car, nous voici à Lacanau. Le temps de jeter nos affaires dans notre location, on file en vélo vers la mer. De quoi constater qu’en effet, c’est tout plat. C’était l’un des critères de choix de ce triathlon entre copains.

L’autre, c’était de ne pas nager en mer. Et là on constate qu’avec l’orage qui approche, le vent souffle. Les surfeurs s’amusent sur les vagues. Heureusement, pour nous, c’est le lac, à 5km de là. Après la bière réglementaire, on repart faire les courses pour la pasta-party. On se fait ça dans la loc des potes. Mais on a oublié le pain. On repart à la recherche du nécessaire à petit-déjeuner. Et manque de bol, le seul pain disponible est cuit… au bar du coin. Nouvelle bière le temps que le temps cuise. Et une autre. Puis finalement, la pasta-party. La soirée se termine tôt. Demain il faut se lever pour 105km. Retour en vélo. Sous l’orage qui est arrivé finalement. La grosse saucée. Les chaussures de trail prévues pour le lendemain sont trempées.

Samedi matin 7h, réveil. Petit déjeuner. Les chaussures sont à peine sèches. On colle les gels sucrés sur le cadre du vélo. Rapide vérification de tout l’équipement. Petit déjeuner. Et c’est parti pour 3km de vélo vers la ligne de départ. On récupère les dossards, c’est rapide et efficace. On colle un autocollant sous la selle. L’autre sur le casque. Le dossard sur son porte-dossard. Et on attend l’ouverture du parc à vélos. On nous annonce que les poches sont interdites dans le parc. Les poches ? Ah oui, les sacs. Euh… mais on fait comment avec nos 3 tonnes d’affaires ? On emballe les barres de céréales à l’arrache avec les lunettes de nat’ dans la serviette. Et avec notre baluchon, nous pouvons rentrer.

Rémi et son baluchon

Première prise de tête avec les arbitres sur le sens dans lequel mettre les vélos. C’est pas clair. Et puis franchement, les vélos sont vraiment collés les uns aux autres. Du coup, y’a à peine la place pour ranger nos affaires. Surtout pour les touristes adeptes du confort que nous sommes.

Le parc à vélo se remplit. De vélos d’un autre monde. Que des vélos de triathlon. Ils sont riches dans le sud-ouest ? On verra s’ils ont des jambes !

On enfile la combi. Nous sommes les seuls. Les autres sont tous en trifonction. Mais l’eau est à 17°C. Ils sont fous dans le sud-ouest ? Bon en fait, ils n’avaient juste pas fait rentré la combi dans le parc à vélo. Bien plus futés que nous en fait ☺

Sexy en Orca non ?

On se dirige en bord de lac pour le briefing. Les 3 petits points que l’on voit à l’horizon, ce sont bien les bouées que l’on doit contourner. Oups. C’est loin. Et on les voit à peine. Ca va être dur de se diriger dans l’eau. On bouge vers l’arche de départ. Mais on nous décale plus à droite. Et d’un coup BOUM. C’est le départ. Ah oui donc en fait on était pas prêts. Tant pis, on court à l’eau. Et puis je met la tête sous l’eau. Et je me mets à crawler. Je me retourne. Les copains sont déjà 20m plus loin. Je me demande si je vais trop vite. Mais non, je suis sur mon rythme. Tant pis, je continue, et je verrais bien si ca tient. Ma montre vibre. Elle est neuve : je me demande bien ce qu’elle veut me dire. Rapide coup d’œil: 500m. Pas mal comme fonctionnalité. Je continue mon zigzag entre les autres nageurs. C’est la première fois que je double du monde en natation. Encore une respiration, et en levant la tête, je me retrouve face à la 1ère bouée. Le temps de reprendre mes esprits pour viser la bouée suivante. Et c’est reparti. Vibration. 1000m. Vérification. 1300m. Nouvelle vibration. 1500m. Plus qu’à tout donner sur 400m. En fait que 200m. Après on peut se remettre à marcher/courir dans l’eau.

Sortie de l'eau

37 minutes. 427ème sur 634. Pas mal du tout. Les 6 mois de technique en piscine ont payé.

Vélo

Enlevage de combi. Changement pour un cuissard, un jersey. Casque sur la tête. Compote. Barre de céréale. Et c’est parti pour 80km de vélo. Une transition de presque 6 minutes. Presque dernier de cette transition. Mais pas le temps d’apercevoir les potes. Une grande ligne droite pour s’élancer en buvant. Au début je double un peu. Puis rapidement plus rien. De temps en temps je me fais doubler par un vélo profilé. 10km. C’est long. C’est plat. À peine besoin de relever la tête. Le vent souffle comme prévu. À peine 20km/h pendant les rafales. Arrivé à mi-parcours de la première boucle, le vent passe dans le dos. 40km/h. 32ème km. C’est reparti pour le vent de face. Je continue à m’alimenter. Plus personne ne me double ou presque. Je repère 3 autres athlètes qui roulent à ma vitesse. Le premier fait des accélérations pendant 5 minutes. Assez pour dépasser tout le monde. Puis lâche pendant 5 minutes. Le temps de se faire dépasser. Impossible de lui parler. Heureusement, les deux autres sont plus sympa. Quand on se double, on prend le temps de se parler. Chacun ses forces et faiblesses. Vent. Faux-plat. Ravitaillement. On arrête pas de se croiser. On en profite pour jouer avec les limites du drafting. Mais on se range bien sagement au moindre bruit de moteur. 60ème km. Un scooter d’arbitre approche. Je n’ai rien à me reprocher. Mais devant moi, un groupe se forme à cause du vent. Ils observent si l’abri est volontaire. J’en profite pour parler avec l’arbitre pendant 300m. Celui-ci est bavard. Ca tombe bien, il me protège du vent latéral ☺ . 65ème km, le ventre ne supporte plus les barres de céréales. Cela fait 3h que je suis parti. 72ème km : vraiment mal au bide et c’est le retour du vent de face. La vitesse chute. Un petit 25 de moyenne. Aie. Tant pis. Il me reste un semi, autant ne pas se cramer. 80ème km : rond point, nous ne sommes toujours pas arrivés. Décidément la mesure de distance sur un triathlon, ca tombe rarement juste. 81,7km : arrivée.

2h42. 490ème. Le parc à vélo est plein. Moi qui pensait m’en sortir en vélo. Aie. Le semi-marathon va être dur. Vérification: les potes ne sont pas encore arrivés.

Course à pied

C’est reparti pour 5 minutes de transition. Le temps de me changer à nouveau. De boire une dernière fois. D’enfiler les chaussures. De partir. D’oublier mon dossard. De faire demi-tour et de repartir. Les jambes tournent plutôt bien. Mais position debout = envie de faire pipi. Petite pause rapide et c’est reparti. Lacets trop serrés. Pause. 1km. 2km. Il fait chaud en plein soleil. Heureusement on bascule sous les arbres. 3km. Ravitaillement sous les arbres. Coca. Eau. Gateau. Et pourtant j’ai mal au ventre. Mais il fait trop chaud. Je prend un chouchou pour valider ma première demi-boucle. Et c’est reparti. Bitume. Ligne droite. Soleil. Chaud. 4km. 5km. Ravitaillement. Eau. Coca. Le vent se réveille. Ca rafraichit un peu. On revient sur la plage, où l’on croise les autres coureurs sur le début de leur boucle. 1er tour ? 2ème tour ? Pas facile de savoir. J’en vois plein taper dans les mains de leurs potes de clubs. Le fan club de Rémi m’encourage. Ca fait du bien. 7km. Chouchou. 1/3 de fait. 8km. 9km. Je croise Rémi qui en fini avec son 1er tour. 10ème km. Ravitaillement. Eau. Chouchou. Coca. TUC. Et c’est reparti. Le ventre va mieux. J’encourage tout ceux qui souffrent. Ceux qui marchent. Ceux qui boitent. Ceux qui crampent. Ceux qui avancent au ralenti. C’est dur pour tout le monde. 12km. Eau. Eau sur la tête. 13. 14. Chouchou. 15. Je croise Kotaro qui me dit qu’Élise est bien en course. 16. Je croise Élise. Je croise Rémi. Je lui dit qu’Élise est juste devant lui. 17. Eau. Coca. Je remercie les bénévoles que je ne reverrais plus. Je prends mon dernier choucou. Facile maintenant. Plus que 3 ou 4 km. Mais impossible d’aller plus vite. Les jambes sont lourdes. 18. 19. 20. Ravitaillement. Eau. Coca. Remerciements. Dernier kilomètre. Dernier passage devant le fan club de Rémi. Dernière ligne droite. Dernier sprint. C’est fini !!!

Course à pied

2h05. 429ème temps. Mon semi le plus lent. Mais pas si mal en classement au final. On relativise vite après 105km ☺

Au final, 5h30 d’effort, 466ème. Je me croyais bien meilleur en vélo, mais on avait clairement sous-estimé le niveau de ce triathlon. Au vu de la distance, il y a moins de vrais amateurs sur ce genre d’épreuves. Et du coup, l’ambiance est moins bonne je trouve. Sentiment renforcé le lendemain en voyant le triathlon M. Bref, on était surtout là pour terminer… et tout le monde a fini. Nous avons tous dépassés nos limites !

Pour fêter ça : planche de charcut’, frites, bières… Retour à la vie normale ☺

couleurs

Le lendemain, c’est au tour de “L’Homme” de Thank God I Run de faire son premier M. À nous de l’encourager ! Et paf, moins de 3h ! Du coup, ca nous laissait l’aprem de libre pour aller se prendre de belles couleurs au soleil sur la plage. Puis de préparer tranquillement le voyage de retour vers Paris.

Nous sommes 3,5 half-iron(wo)men !!!

(Et merci Kot pour les photos !!!)