Prépa SaintéLyon

Prépa SaintéLyon

Ca y est, la SaintéLyon n’a jamais été aussi proche. Un peu plus de 36h avant le départ. Un peu moins de 48h avant l’arrivée. Et ca semble totalement jouable !

Pourquoi ?

  • Septembre 2015 : inscription au PUC. Je découvre un monde inconnu. J’entends beaucoup parler de la SaintéLyon. Dans un coin de ma tête, la vague idée qu’un jour, 3 ans plus tard peut-être, moi aussi je pourrais faire ce genre de trucs.
  • 3 Avril 2016 : Colombe nous sort un mythique “Le marathon, c’est quand même plus difficile que la SaintéLyon” en finissant son marathon fait sans préparation.
  • 4 Avril 2016 : Je m’inscris pour la SaintéLyon, la grande. Comme ça, moi aussi je pourrais comparer. Cette décision est prise un peu sur un coup de tête, en émulation avec Rémi, comme (trop) souvent (on avait pas picolé pourtant ?).

Entraînements

L’objectif suivant de la saison étant le triathlon de Paris, le 27 mai, j’oublie rapidement cette histoire de SaintéLyon. Et puis en avril on se décide avec Rémi pour faire le GR20, donc 3 semaines de rando sans entraînement de course à pied. Les semaines suivantes, reprise d’un entraînement classique, en visant le triathlon. Rythme rapide pour du 10km; sorties vélo le week-end, et un peu de natation. Le triathlon se passe bien.

Fin mai, après le triathlon, vu que c’était vraiment génial, avec Rémi et Élise on se réinscrit à un triathlon fin août, celui de Chantilly. Donc on reste sur le même genre d’entraînement mais Thomas nous propose quand même des séances plus adaptées aux objectifs longs. Mais finalement, début juin, j’arrête de bosser, et j’en profite pour partir 3 semaines au soleil me changer les idées. Puis je repars un mois en balade gastronomique découvrir les plats à base de choux, patates et betterave. Donc pas d’entrainements pendant 2 mois.

Début août, me voici de retour à Paris. Avec sur mon agenda :

  • fin du mois : triathlon de Chantilly
  • dans 4 mois : SaintéLyon

Je reprends donc les entraînements, en allant cette fois-ci faire un petit tour de trail le week-end. Ca commence à devenir sérieux.

Sauf qu’on me propose de partir faire de la via ferrata dans les Alpes. C’est reparti pour une bonne dizaine de jours de vacances. Là bas, je me trouve un petit parcours sympa pour me remettre en forme, mais rien de fou.

Retour sur Paris fin août, et c’est parti pour un triathlon. Ca se passe bien, la forme est au rendez-vous (enfin pas en natation…). Sur l’agenda, plus qu’un mot. SaintéLyon. Il reste 3 mois.

Vrais entraînements

Début septembre, avec 3 autres traileurs, on se décide pour partir trois jours faire quelques entraînements dans les montagnes pas loin de Saint-Etienne. 2 séances par jour. Du dénivelé. Des sorties un peu longues. Du rythme (même si je me traîne par rapport aux autres). Parfait pour se remettre en forme tout en s’amusant ! Merci encore Tim, Céline et Rémi, c’était vraiment génial !

De retour à Paris, Thomas, le coach, nous avait préparé un programme d’entraînement spécifique. Au début, celui-ci colle avec les séances faites normalement en club. Puis avec l’arrivée des nouveaux dans le club, ce n’est plus possible d’avoir des séances différentes et suivies. Il faut faire un choix :

  • courir en suivant le plan et en s’organisant de notre côté
  • ou suivre les séances normalement et essayer de caser quelques séances supplémentaires pour travailler plus spécifiquement la distance.

Je choisis la seconde option.

Le programme devient donc :

  • Lundi : Fractionné court (travail pour augmenter les capacités d’absorption d’oxygène)
  • Mardi : Abdos / Lombaires (rester droit et puissant sur les appuis) + Proprioception (travail de l’équilibre)
  • Mercredi : Sortie Longue
  • Jeudi : Abdos / Lombaires / Proprioception
  • Vendredi : Fractionné long
  • Samedi : Vélo
  • Dimanche : Piscine + sortie trail

Au début, pas de problème pour ajouter les séances du mardi et du jeudi. Quelques exercices pour travailler ces séances : Abdos : rameurs, situps, russian twists, gainage (actif ou non), … Lombaires : superman (actif ou non) * Proprioception : debout sur une jambe, les yeux fermés on vient toucher son pied avec la main. Et pour augmenter la difficulté, on fait ça debout sur un oreiller.

Et comme maintenant je suis réinscrit au PUC comme triathlète et plus simplement coureur à pied, vélo et nat’ le week-end. C’est bon pour le corps, ca permet de compléter la préparation en faisant autre chose que de la course à pied. Mais on a aussi une séance de natation le mardi. Et j’en ai un cours de nat’ en plus le jeudi. Du coup au début, un peu difficile de concilier la natation avec les séances de prépa trail. Puis le corps s’habitue à ces nouvelles séances, et j’ai pu réintroduire progressivement ces séances, surtout en novembre.

Trail 36k avec Béa Le week-end, nous avions aussi comme objectif de faire des sorties trail, de plus en plus longues. 2h au début. 5h à la fin. Heureusement, si nous ne sommes que 3 d’inscrits pour la grande distance de la SaintéLyon, d’autres amis du club font eux aussi du trail en cette fin d’année. C’est ainsi que l’on s’est retrouvé à faire un groupe d’une bonne demi-douzaine de personnes à aller courir le week-end selon les disponibilités de chacun. Nous avons donc passés nos week-ends à la station de trail de Bures-sur-Yvette. Là-bas, 7 chemins balisés, de 8 à 32km de distance. Et avec du dénivelé. Du trail quoi. Ma sortie la plus longue ? 36km, 1000 D+. La moitié de la Sainté.

Et puis il y a deux semaines, sur le programme, plus de sorties longues le week-end.

Coupure

Et passer d’une trentaine de kilomètres à zéro, c’est pas facile. Le sport c’est vraiment une drogue. Surtout que c’est venu petit à petit. Kilomètre par kilomètre. Et la coupure, elle, est brutale. Pour compenser, ajout de séances d’abdos. Le dimanche, la séance de natation dure plus longtemps. Je ressors le vélo un peu oublié. Je me mets à faire un peu de yoga. Quand on me propose un footing d’une heure, j’accepte. Les soirs où le trop plein d’énergie se fait sentir, je complète les séances avec des fentes, des squats et autres exos de préparation.

Et puis il y a deux jours, sur le programme : petit footing + massage / étirement / relaxation. Et plus rien après…

Préparation complète. Le rythme à conserver est mémorisé par les jambes. Ca devrait donc le faire !

État d’esprit

Cela fait 3 mois que je me concentre sur la préparation, sans vraiment penser à la course. Et ces deux dernières semaines, ce sont les questions que l’on me pose qui m’ont fait réaliser que la course approchait.

D’un point de vue physique, je me sens prêt. Lors des sorties longues, j’ai toujours eu la sensation après une trentaine de kilomètres que je pouvais en caser une bonne quinzaine de plus. Donc je devrais pouvoir atteindre le 50ème kilomètre. Le seul bémol, c’est que de temps en temps, j’ai un tendon qui m’élance dans le genou lorsque je force trop sur une descente. En en général, quelques kilomètres plus loin, je ne peux plus courir. Donc dimanche, NE PAS FORCER.

D’un point de vue mental, le GR20 en duo, puis ma balade en vélo en solo m’ont appris à me préparer un peu mieux. Placer des objectifs réguliers, et profiter de ceux-ci pour positiver. le 28e km, à un ravitaillement. Plus d’un tiers de la course, après la plus grosse portion montante. Là bas, peut-être que j’y retrouverai Tim qui aura fini son relai et compte rentrer en footing avec Rémi ou moi (ou les deux). le 50e km. Symbolique. Deux tiers du parcours. Le plus gros du dénivelé est passé. Encore un ravitaillement, où peut-être Thomas nous attendra ? * le 60e. Plus que 12km à faire, de plus en plus urbain. Quasiment plus que de la descente. Un une heure pour arriver au bout !

Pas de raison de stresser donc. Mais une excitation qui monte doucement. Et l’envie d’en terminer avec cette course. Car 3 mois de préparation, c’est long. 3 mois à limiter les soirées du week-end pour caser une sortie longue le matin. 3 mois à mettre la priorité sur la course longue, aux dépens du vélo.

Matériel et organisation

Au début, j’ai testé le sac de trail décathlon. Bien pour le prix, mais plusieurs défauts : la poche à eau, je n’aime pas. Et les poches devant ne sont pas assez grande pour des soft flasks. Et puis vu que tous les traileurs du club ont ça, j’ai pris le modèle Salomon. Plus léger, attaches plus pratiques, plus respirant, des poches arrières bien grandes. Mais pas de petite poche pour mettre les clefs / le téléphone. Mes chaussures de trail montrant des signes de faiblesses, j’ai voulu recommander les mêmes. Mais taille non disponible. Sur recommandation de Tim, j’ai voulu m’acheté une veste Salomon. Mais trop tard, plus de stock disponible.

matos SaintéLyon Je partirai donc avec :

  • Une 1ère couche Gore. Coupe-vent devant, respirante dans le dos.
  • Une veste kalenji, coupe-vent devant, respirante dans le dos.
  • Un collant kalenji, coupe-vent devant, respirant derrière.
  • Un Buff autour du cou.
  • Un Buff sur les oreilles.
  • Une frontale Armytek Wizard Warm (testée en spéléo, et a bien tenu sur la tête lors d’une sortie trail de nuit)
  • Des gants en polaire. Utilisés pour faire du vélo par temps froid.
  • Des chaussettes Kalenji strap (épaisses, collent bien au pied)
  • Des Asics Fuji Attack 4 qui devront tenir le coup !
  • Un sac de trail Salomon S-LAB ADV SKIN 12SET
  • 2 soft flasks Salomon (fournies avec le sac)
  • 1 couverture de survie (obligatoire, fournie avec le sac)
  • Des fruits secs
  • Quelques gels framboise Aptonia
  • Des bonbons pour le craquage des 50km

Pour l’organisation… je n’ai aucune idée de comment ça marche. Et le site officiel n’aide pas beaucoup. Heureusement que l’on a des gens du club qui l’ont déjà faite. J’ai découvert par exemple il y a deux semaines qu’il faut retirer le dossard à Lyon. Alors que l’on part de Saint-Etienne (WTF ?!). Du coup, il y a une navette Lyon → Saint-Etienne. Qu’il fallait réserver à l’inscription. L’ai-je réservée ? Je ne sais pas. Donc je fais confiance aux organisateurs, aux amis, et à l’improvisation pour régler les problèmes de dernière minute ☺.

Bilan

Un coup de tête. 3 mois de préparation pour quand même mettre toutes les chances de mon côté. Et dans moins de 48h, j’espère avoir franchi la ligne d’arrivée. Car oui, j’ai comme objectif de faire moins de 10h. 8km/h sur 72km, ca fait 9h. Plus les pauses ravitaillement. Les moments d’épuisements à marcher. Donc départ aux alentours de minuit de Saint-Etienne. Arrivée avant 10h à Lyon. Vivement les croissants !

Bon et pour ceux qui lisent encore, devinez mon temps dans les commentaires. Le plus proche gagnera une bière !